- Tu verras mon amour, mes actions porteront leurs fruits plus tard. Je vais m'engager.
Ces trois derniers mots changèrent radicalement le cours de la vie des Johnson. Le père de famille, Charlie, avait décidé d'entrer dans la résistance, étant en complet désaccord avec les décisions du nouveau gouvernement. Mais il était loin de se douter que son choix allait bouleverser l'existence même de ses proches. En effet, le militantisme si acharné soit-il ne rapporte pas grand-chose au niveau financier. Rapidement, Charlie se sentit piégé dans ce boulot d'anarchiste. Il travaillait de jour comme de nuit, s'absentait de plus en plus, passait le plus clair de son temps à échafauder divers plans pour nuire au gouvernement conformiste... et ne permettait aucunement à sa famille de subsister convenablement. Marissa, son épouse, du alors enchaîner petits boulots sur petits boulots pour tenter de nourrir son enfant et également pour essayer de préparer correctement l'arrivée du deuxième. Ils vivaient donc dans la précarité la plus totale.
Aaron vit le jour le 1er Janvier 2187, près des poubelles extérieures du restaurant dans lequel travaillait sa mère à l'époque. En effet, Marissa avait trimé jusqu'au dernier moment pour tenter de ramener quelques rémunérations à son foyer. Alors que cela faisait plusieurs heures qu'elle sentait son bébé donnait des coups, elle ressentit soudain une contraction bien trop intense pour être bénigne. Elle sortit dans la cour extérieure avec l'aide d'une de ses collègues et c'est ainsi qu'elle accoucha de son deuxième enfant. Toutefois, contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'accouchement s'est passé le mieux que l'on pouvait espérer dans un lieu des plus insalubres pour la mère comme pour son nouveau-né. Tous deux survécurent à cette épreuve. Mais naître près des déchets d'un restaurant minable était tout de même très différent que de naître avec une petite cuillère d'argent dans la bouche. Et cette naissance annonçait l'existence lamentable qu'Aaron allait mener.
L'arrivée de cette deuxième bouche à nourrir ne modifia en rien les habitudes de Charlie. Il s'acharnait toujours autant dans son travail à peine rémunéré, laissant sa famille dans la plus grande misère. Marissa du alors continuer d'enchaîner des travaux instables qui permettaient à peine de nourrir ses deux enfants. Aaron grandit donc avec l'absence de ses parents mais aussi avec l'omniprésence de son grand frère. En effet, ce dernier du nom de Sean, éduquait le jeune garçon comme il pouvait. Ils avaient trois ans de différence, mais se ressemblaient énormément. En effet, malgré le manque de nourriture manifeste, Aaron se développa rapidement. Cela était du surtout à la motivation de son grand frère qui le poussait à exercer une activité physique intense... Et de plus, vivre à moitié dans la rue formait beaucoup les muscles et le physique. Ainsi, Sean et Aaron, à l'âge de 10 ans à peine (pour Aaron et 13 ans pour Sean bien entendu), comptaient déjà à leur actif, deux ou trois petits boulots, une dizaine de bagarres avec d'autres gamins, plusieurs vols réussis (quand c'était la pénurie totale), une visite chez la Police Station et un nombre incalculable de bosses et d'hématomes. Néanmoins, malgré leur apparence physique semblable et le fait qu'ils soient liés comme deux doigts de la main, Aaron différait de son grand frère. Son visage paraissait plus enfantin, plus candide et était d'une beauté plus pure encore (sans compter la longue cicatrice qui balafrait le visage de Sean, estaffilade due à une énième altercation). De plus, le jeune garçon était plus sensible et le fait de voir très rarement ses parents et surtout son père le déprimait et l'affectait beaucoup plus. En outre, Aaron se découvrit une passion invétérée pour un vieil homme qui habitait près de leur taudis. Ce vieux bougre lui apprit l'art de la lecture et de l'écriture. Ainsi, sans que ni son père ni sa mère ne soient au courant, Aaron apprenait une heure par jour à lire et à écrire. Lors de ces moments d'apprentissage, Sean préférait de loin s'éclipser pour courir les jupons ou pour provoquer une rixe avec un quelconque môme du coin. Malgré cette vie que l'on pouvait facilement jugeait difficile et inconcevable pour des enfants de cet âge, les deux frères partageaient une grande complicité et trouvaient un certain bonheur dans cette existence miséreuse.
Cependant, les années passant, les enfants grandissant, les parents vieillissant, alors que leur vie était plus ou moins paisible, un autre événement vint à nouveau chambouler leur quotidien. Un jour, alors qu'ils étaient tous réunis dans leur habitat (ce qui était très rare !), Charlie, homme abîmé par le temps et cassé par son travail de réfractaire, observa attentivement son fils aîné.
- Il pourrait les rejoindre.
Il se retourna vers son épouse et la dévisagea avec des yeux éteints. Il ne s'était pas rendu compte que sa beauté s'était peu à peu défraîchie au fil du temps et que la monotonie ornait dorénavant ses traits. Marissa fronça les sourcils d'un air réprobateur.
- Hors de question ! Un seul suffit !
- Il a l'âge pour s'enrôler ! 16 ans, c'est parfait ! Ni trop jeune pour éviter les bavures, ni trop vieux pour posséder encore pas mal de dynamisme !
La mère posa les mains sur les épaules de son premier fils comme pour le protéger même si maintenant il la dépassait d'une bonne tête.
- Tu ne lui feras pas subir ça ! déclara-t-elle d'un ton ferme mais révolu.
- Laisse-le décider.
Trois paires d'yeux se posèrent sur Sean, resté impassible durant l'échange de ses géniteurs. Il fixa intensément son père, serra les mâchoires et dit dans un souffle :
- C'est mon devoir. J'irai.
Charlie était aux anges, tandis que son épouse se morfondait de plus belle. Dès le lendemain matin, le père et son fils aîné franchirent la porte d'un pas décidé en direction du QG des Stormy Troops. Aaron regarda tristement son frère s'éloigner imperceptiblement. Car cette séparation n'était pas seulement physique : à partir de ce jour, les deux frères se virent très peu souvent, mais en plus ils perdirent leur entente fraternel si intense et si importante aux yeux d'Aaron. Celui-ci se replia donc sur lui-même. De jour en jour, il devenait de plus en plus silencieux, froid, distant... et personne ne remarqua ce changement soudain. En outre, le vieillard qui lui avait appris à lire et à écrire et qui ensuite avait enseigné d'autres disciplines comme la mécanique, l'informatique, l'histoire, les mathématiques... décéda subitement probablement à cause du froid, ce qui n'arrangea pas l'état psychique du jeune garçon. Chaque soir, Sean rentrait, un sourire ravi aux lèvres (car le jeune homme mettait un point d'honneur à revenir quotidiennement au domicile familial contrairement à Charlie) et racontait avec un enthousiasme non dissimulé la journée des plus captivantes qu'il avait vécu. Aaron en devint presque jaloux et se promit que dès qu'il serait assez grand, il s'engagerait aussi. Malheureusement, le malheur frappa une nouvelle fois à la porte des Johnson. Et un soir, alors que Marissa, qui avait réussi à se libérer plus tôt, préparait le dîner et que Aaron lisait un roman de science-fiction trouvé dans la minuscule bibliothèque du vieux voisin, un homme tout de noir vêtu tambourina au battant. Surprise, la femme lui ouvrit et s'alarma dès qu'elle reconnut le sigle du groupe opposant et surtout l'air miné du pauvre homme. Celui-ci leur annonça alors la nouvelle d'un ton morne : Charlie et son fils, Sean, avaient péri tous deux dans une mission de sauvetage qui consister à libérer tous les camarades enfermés dans les Cachots de Lord Cross. Ce fut le choc complet pour la mère d'Aaron. Elle se mit à hurler, un cri surhumain prêt à vous éclater les tympans. Tandis qu'Aaron restait muet comme une carpe (un peu comme à son habitude à cette époque) et se demandait pourquoi le sol ne se dérobait pas sous ses pieds et pourquoi le gouffre des enfers ne le happait pas dans les ténébres les plus profonds de la terre.
Aaron dut s'occuper de sa mère à partir de cet instant, car elle ressemblait à un véritable légume. Incapable de faire quoi que ce soit, elle passait sa journée à se lamenter en baragouinant des paroles incompréhensibles. A l'âge de sa majorité, le jeune homme du prendre la décision ardue de la placer en asile. Il ne pouvait se permettre de s'occuper indéfiniment d'elle. A cette époque, sa vie se trouva transformée parce qu'il fit une rencontre des plus bouleversantes avec une femme splendide. Elle se prénommait Leah, et vivait dans le quartier moyen. Ils s'étaient pourtant rencontrés au théâtre. En effet, la culture générale que lui avait inculqué le vieillard de son enfance le poussait parfois à fréquenter ce lieu mais c'était surtout pour glaner quelques informations sur l'Elite par-ci par-là. Ce jour-là, elle l'avait ébloui avec sa robe argentée et son sourire gai qui fit naître une véritable pluie d'étoiles dans son coeur meurtri. Ils avaient rapidement sympathisé : Aaron, si peu éloquent habituellement (sauf quand il s'agissait de faire des discours pour motiver ses troupes) avec les êtres humains, répondait avec enthousiaste à chaque demande et buvait chaque parole de cette divine créature. Rapidement, ils furent inséparables.
Elle lui apportait gaieté, joie de vivre et bonne humeur. Mais il se demandait bien ce qu'il pouvait lui apporter. Pourtant, elle semblait l'apprécier. Et effectivement, ils échangèrent leur premier baiser au beau milieu d'une foule, dans la Subway Station. Il se souviendrait toujours de ce moment. Elle lui avait demandé :
- De quoi as-tu envie en cet instant précis ?
Il avait sourit (rare, très rare !) et s'était penché vers elle pour l'embrasser. Juste après, elle avait éclaté de rire, un rire cristallin qui traversait tous les pores de sa peau pour atteindre de plein fouet son coeur et le faire battre de plus en plus fort.
- Assez curieusement, c'était aussi mon envie... Et après ?
Finalement, ils s'étaient réembrassés, avaient atteint le plus vite possible le domicile de la belle et s'étaient retrouvés dans le lit en un clin d'oeil. Cette nuit-là avait été la plus magnifique de toute l'existence d'Aaron. Ils s'étaient littéralement fusionnés dans cette étreinte charnelle. Jamais aucun instant n'avait été si intense aux yeux du jeune homme.
Mais un jour, leur première dispute éclata. Aaron ne se souvient même plus de l'objet de cette tension. Le lendemain, Leah était morte. Elle gisait sur le sol dans une mare de sang. Lui, on l'avait retrouvé inconscient près d'elle. Il avait reçu un coup sur la tête et la commotion qui en résultait avait effacé partiellement sa mémoire. Ainsi, il ne se souvenait plus du tout du déroulement de cette horreur. Parfois quelques bribes lui revenaient par morceaux : un cri, une porte qui claque, un bruit sourd comme un corps qui tombe sur le sol... Les médecins lui ont assuré que ses souvenirs lui reviendraient au fur et à mesure, qu'il fallait juste être patient. Mais Aaron n'avait aucune envie de se souvenir et il faisait tout pour y penser le moins possible. Une seconde fois, son coeur fut brisé et il pensa à se laisser mourir à petit feu. Finalement, il trouva mieux :
- Je viens pour m'engager.
- T'as pas peur de mourir ? Ou pire de la torture ?
- Aucunement.
- Alors ce boulot est fait pour toi. Ton nom mon petit.
- Aaron. Aaron Johnson. Et ne m'appelle pas petit.
Il faisait désormais partie des Stormy Troops, conformément à sa promesse d'enfant qu'il s'était faite... en se jurant surtout de ne jamais finir comme son père et son frère. A l'aube de ses 21 ans, il devint un fervent membre de ses idéologies de liberté. Et un an après, à peine, il se trouvait déjà promu au rang de principal. Il avait mis une année seulement pour réussir avec un talent incroyable toutes les épreuves que des membres normaux mettaient 5 ans pour achever. C'est ainsi qu'à ses 22 ans, il prit la tête du mouvement et devint donc leader des Stormy Troops, l'ancien étant mort lors d'une mission mais ayant souhaité le voir au poste. Ce fut surtout son efficacité redoutable, son professionnalisme accru, son dévouement acharné et aussi ce côté un peu cruel, sadique et inhumain qui émanait de lui. Finalement, Aaron était aussi respecté que craint de tous.
Dorénavant, à 23 ans, Aaron passe ses jours à regretter la présence de Leah même si petit à petit elle paraît, elle aussi, s'éloigner et s'effacer de sa mémoire. Il vit avec des histoires sans lendemains et des missions téméraires pour affecter le gouvernement. Il espère plus que tout revoir la lumière de ce que les Anciens appellent "le soleil"... et sera prêt à n'importe quoi pour exaucer son souhait. Il va de temps en temps voir sa mère, même si elle ne le reconnaît plus et ne sait même plus qui elle est. Aujourd'hui, ce qu'il vous dirait pour se décrire :
"Un être à l'apparence humaine, en marginalisation totale dans une société qu'il réfute... Sinon, j'aime les femmes et les cheeseburgers. Ca vous direz de manger un morceau avec moi ?"
Au plaisir de vous voir dans le jeu !
- Détails pratiques -Code du réglement : OK
Figurant sur l'avatar : Andrew Cooper, mannequin de profession.
- Vous -• Remarques quelconques ? Je ne pense pas... A part que je suis pressé d'échanger avec Lord Cross... =]
• A quel niveau de rpiste vous estimez-vous (/10) ? Je dirai 5. La moyenne, c'est toujours bien la moyenne !
• Comment avez-vous découvert ce Rpg ? Ami-ami du créateur.
• Connaissez-vous la série How I met your mother ? Yarp ! "Legand... ary !"
• Aimez-vous les crêpes choco-banane-chantilly ? Je préfère les gaufres.
• Détestez-vous les personnes qui ne cessent de tousser dans les salles d'attente ? Je n'aime pas les salles d'attente.
• Me trouvez-vous charmant ? Euh... on n'est obligé de répondre "oui" ?!
• Avez-vous envie de balancer votre ordi par la fenêtre quand il plante ? Plutôt oui (si seulement ça ne coûtait pas si cher).
• Aimez-vous ce smiley : ? Yarp !
• Avez-vous envie de dormir [Moi oui ! XD] ? Pour une fois, je t'approuve.
• Avez-vous envie de dominer le monde ? Yarp !
• En avez-vous marre de ces questions débiles ? Yarp !
• En avez-vous marre de moi (et vous avez intêrét à répondre non =p) ? Yarp !
• Aimez-vous que je vouvoie (dès que vous serez inscrits, je ne le ferai plus) ? Hum... No comment !
• Avez-vous envie que j'arrête ces questions sans intêrét ? Yarp !